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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 10:57

Depuis quand change-t-on la Constitution en état de guerre ? Des choses se prépareraient-elles dans notre dos et dans celui des députés absents ? L'information est littéralement ahurissante. Une "assemblée nationale" aux trois-quarts vide a voté la constitutionalisation de l'état d'urgence hier soir à 22 heures en l'absence de 441 députés. La disposition a été adoptée par 103 voix, contre 26, et 7 abstentions [1], "en présence notamment de Manuel Valls." [2] Seuls 136 députés sur 577 étaient présents pour voter ! 110 députés PS étaient présents contre 10 pour Les Républicains. [3] On aimerait bien savoir lesquels ?

 

100 oligarques pour l'instant anonymes décident de la Loi fondamentale liant les Français entre eux, et après ces gens vont reprocher aux Français de ne pas aller voter... Quelle misère.

 

Ce premier volet du projet de loi constitutionnelle (article 1) prévoit que l'état d'urgence sera "décrété en Conseil des ministres" soit "en cas de péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre public", soit en cas de "calamité publique" (événements naturels).

 

Les députés ont ensuite engagé l'examen de l'article 2 qui prévoit la déchéance de la nationalité française pour tous, une disposition qui serait beaucoup plus contestée à la fois dans la majorité et dans l'opposition. Le député centriste de la Marne, Charles de Courson, a fondu en larmes lors des débats portant sur cet article 2 du projet de révision constitutionnelle. «La déchéance de nationalité limitée aux seules binationaux (...) était inacceptable parce qu'elle était contraire à l'unité de notre Nation», a-t-il d'abord tancé. Avant d'invoquer «la mémoire de (son) grand-père, (...) député qui avait voté contre les plein-pouvoirs au maréchal Pétain». Et de rappeler ensuite que son père, résistant, «avait été qualifié de terroriste par l'occupant nazi».

 

Les députés examineront aujourd'hui l'article 2 qui étend la déchéance de nationalité à tous les Français, mono-nationaux comme ni-nationaux, au nom de l'égalité", sans voir qu'il y a une inégalité entre les bi-nationaux qui ont des droits supplémentaires liés à leur double nationalité que n'ont pas les mono-nationaux.

 

Selon le JDD, l'inscription de l'état d'urgence dans la constitution était "contestée par certains écologistes et le Front de gauche, comme par certains députés de droite." 

 

La députée écologiste Cécile Duflot s'est émue sur LCP de cette faible affluence lors d'une réforme pourtant très importante :

 

"Je trouve d'abord que la tenue de ce débat est un peu triste. 441 parlementaires absents au moment où on constitutionnalise l'état d'urgence... C'est une décision lourde, grave, ça ne peut pas ne pas poser question", a-t-elle déploré.

 

Selon l'article du Figaro qui rapporte l'information, un amendement interdisant la dissolution de l'Assemblée nationale "pendant toute la durée de l'état d'urgence" et soit-disant "déposé contre l'avis du gouvernement par le député PS de l'Hérault, Sébastien Denaja" "a d'abord été adopté par les élus présents", "avant d'être finalement voté en même temps que l'article premier dans sa globalité."

 

On nous prend vraiment pour des imbéciles. Représentez-vous la scène suivante : un salarié non qualifié à son poste dans une entreprise, décrète la suppression de deux consignes importantres de son propre chef et contre sa propre direction et en présence de son patron. Il fait adopter la nouvelle consigne par ses collègues qui votent la suppression des deux consignes, toujours en présence du patron. Pensez-vous qu'un tel cas dans la réalité puisse se réaliser ?

 

Le député les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a immédiatement dénoncé une "faute grave" sur Twitter. Et oui, c'est "grave", mais surtout on se moque de nous.

 

Les socialistes qui n'ont pas voté la constitutionalisation de l'état d'urgence sont :

 

Une assemblée aux trois-quarts vide vote la constitutionalisation de l'état d'urgence

Les députés se prononceront mercredi après-midi par un vote solennel sur l'ensemble du projet de loi que le Sénat examinera à son tour vers la mi-mars.


Pour être définitivement adoptée, toute révision constitutionnelle doit être d'abord votée dans les mêmes termes par les deux assemblées puis soumise au Parlement réuni en Congrès à Versailles où la majorité nécessaire est des trois cinquièmes des suffrages exprimés. [4]

 

3 parlementaires sur 5 pourraient voter le texte que le texte serait considéré comme adopté... Et après ils s'étonnent que les Français n'aillent pas voter.

Une assemblée aux trois-quarts vide vote la constitutionalisation de l'état d'urgence

Add. 23h05. L'amendement interdisant la dissolution de l'Assemblée nationale "pendant toute la durée de l'état d'urgence"

 

"a été qualifié mardi de «scélérat» par le patron des députés LR, Christian Jacob, qui a obtenu du premier ministre une nouvelle délibération pour faire rejeter l'amendement en nouvelle lecture." (Source)

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