12 février 2016
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Les critiques à l'égard du cap suivi à Berlin dans le dossier des réfugiés ne cessent de croître. Alors que François Hollande avait demandé le 3 septembre un "mécanisme d'accueil permanent et obligatoire" des réfugiés, le retournement de veste attendu du président sur l'accueil des migrants était déjà arrivé une première fois trois mois plus tard le 25 novembre 2015, suite attentats du vendredi 13 novembre 2015 à Paris dans une conférence commune avec Angela Merkel à l'Elysée et retransmise en direct sur "BfmTv" où il avait estimé qu'il fallait "avoir une politique qui puisse être plus effective pour le contrôle de nos frontières", en reconnaissant que "des terroristes peuvent utiliser le cheminement des réfugiés"... Cette déclaration intervenait trop tard.
Le retournement de veste général se poursuit.
Aujourd'hui, malgré un "renforcement" des contrôles allemands sur une partie de la frontière française le 16 novembre, la politique d'accueil permanent et obligatoire qui continue d'être la ligne suivie par Angela Merkel, est critiquée par le Premier ministre Manuel Valls qui, dans un entretien au groupe de presse régional allemand à paraître demain, Funke, estime que la politique d'ouverture aux réfugiés de la chancelière Angela Merkel n'est pas "tenable dans la durée" :
"Cette politique qui était temporairement justifiée n'est pas tenable dans la durée", a répondu Manuel Valls à la question de savoir s'il soutenait "la politique d'Angela Merkel d'ouverture des frontières ouvertes", dans l'entretien au groupe de presse régional allemand.
"Nos capacités d'accueil limitées, les tensions de ces dernières semaines - en Allemagne mais aussi ailleurs en Europe - nous obligent à dire les choses clairement: l'Europe ne peut pas accueillir tous les migrants en provenance de Syrie, d'Irak ou d'Afrique", affirme le Premier ministre français.
"L'Europe doit reprendre le contrôle de ses frontières et sa politique migratoire et d'asile" a-t-il ajouté.