Ces chiffres ont été publiés dans un rapport de l'ONG britannique Oxfam alors que le Forum économique mondial de Davos se tiendra du 20 au 23 janvier.
L'ONG britannique Oxfam a indiqué que le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches du monde a dépassé l'an dernier celui des 99 % restants avec un an d'avance sur les prévisions, à l'approche du Forum économique mondial de Davos (Suisse). « L'écart entre la frange la plus riche et le reste de la population s'est creusé de façon spectaculaire au cours des douze derniers mois », constate un rapport de l'ONG intitulé « une économie au service des 1 % » publié à l'approche du Forum économique mondial (WEF), qui débute mercredi à Davos.
« L'an dernier, Oxfam avait prédit que les 1 % posséderaient plus que le reste du monde en 2016. Cette prédiction s'est en fait réalisée dès 2015 : un an plus tôt », souligne le rapport. Illustration du creusement spectaculaire des inégalités ces dernières années, l'ONG a calculé que « 62 personnes possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale », alors que « ce chiffre était de 388 il y a cinq ans ».
Selon l'ONG, « depuis le début du XXIe siècle, la moitié la plus pauvre de l'humanité a bénéficié de moins de 1 % de l'augmentation totale des richesses mondiales, alors que les 1 % les plus riches se sont partagé la moitié de cette hausse ». Pour faire face à cette croissance des inégalités, Oxfam appelle notamment à mettre un terme à « l'ère des paradis fiscaux », soulignant que 9 entreprises sur 10 figurant « parmi les partenaires stratégiques » du WEF « sont présentes dans au moins un paradis fiscal ».
« Nous devons interpeller les gouvernements, entreprises et élites économiques présents à Davos pour qu'ils s'engagent à mettre fin à l'ère des paradis fiscaux qui alimentent les inégalités mondiales et empêchent des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté », affirme Winnie Byanyima, la directrice générale d'Oxfam International, qui sera présente à Davos.
L'an dernier, plusieurs économistes avaient contesté la méthodologie utilisée par Oxfam. L'ONG avait défendu l'instrument de mesure utilisé dans cette étude : le patrimoine net, c'est-à-dire les actifs détenus moins les dettes.