"Notre Père, 2000 ans après, Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font." Des chrétiens évangéliques, le 6 janvier dernier, ont parodié la Une de Charlie Hebdo "
".Source image : Claude Truong-Ngoc https://twitter.com/Ctruongngoc/status/684848903125102592/photo/1?ref_src=twsrc^tfw
Des protestants évangéliques ont décidé de parodier la une du numéro spécial de "Charlie Hebdo", paru un an après l'attentat djihadiste contre le journal.
Sous le titre "Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font", des protestants évangéliques ont décidé de répondre par la parodie à la caricature parue ce mercredi à la une du numéro spécial de Charlie Hebdo, un an après l'attentat qui a visé le journal. Sur cette fausse une de magazine publiée par le site InfoChretienne.com, le titre "Charlie Hebdo" est remplacé par un "Notre Père" dans la même police de caractère. Et à la place du titre "Un an après. L'assassin court toujours", cette mention renvoyant aux paroles de Jésus sur la Croix rapportées par les Évangiles : "2 000 ans après. Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font".
Enfin le dieu barbu, armé d'une kalachnikov et à l'habit ensanglanté sous l'oeil "omniscient" dans son triangle laisse place à un grand crayon gommant "les usages abusifs" de la liberté d'expression, "cette liberté si précieuse", explique Guillaume Anjou, directeur de la publication. "Nous, chrétiens, ne répondons pas aux attaques par la moquerie, l'offense et l'incitation à la querelle mais par le pardon", peut-on lire dans le petit texte accompagnant en ligne cette une.
Un silence religieux
Les représentants des cultes ont globalement assez peu réagi, du moins officiellement, à la caricature publiée mercredi par Charlie. Certes le quotidien officiel du Vatican, L'Osservatore Romano , a estimé qu'"utiliser Dieu pour justifier la haine est un véritable blasphème, comme l'a dit à plusieurs reprises le pape François". Mais à Paris, où le délit de blasphème n'existe pas en droit, la Conférence des évêques de France (CEF) s'est contentée de tweeter : "La CEF ne commente pas ce qui ne cherche qu'à provoquer", ajoutant toutefois : "Est-ce de ce genre de polémique que la France a besoin ?"