Au mois d'octobre dernier, dans un silence médiatique total, des travailleurs installaient des clôtures de sept mètres de haut le long de la voie d'accès à l'Eurotunnel à Coquelles (Pas-de-Calais) pour essayer d'empêcher les migrants de tenter la traversée de la Manche vers la Grande-Bretagne.
Hier, la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio a expliqué sur Bfm-Tv que désormais la frontière avec l'Angleterre "est fermée":
"On ne passe plus en Grande-Bretagne". "C'est un dispositif important. Il faut que les migrants et les passeurs qui amènent les migrants à Calais sachent qu'on ne passe plus", a-t-elle déclaré.*
On a envie de demander à la préfète si les migrants passent en France ?
Une quinzaine de calaisiens du collectif "Calaisiens en Colère" ont monté hier soir jusqu'à 3h du matin un groupe de soutien aux riverains. Ils ont qualifié la soirée de relativement calme comparé aux soirées de dimanche et lundi, et ont réalisé un film "au coeur de l'action" pour montrer le quotidien des riverains de la jungle" et le travail des forces de l'ordre.
Le collectif explique qu' "enfin les médias commencent à parler de ce que subissent nos forces de l ordre et nous les calaisiens" avec une video de BFM-TV hier soir.
De nouveaux affrontements ont eu lieu entre les migrants et la police à Calais. Le calme est revenu dans la nuit.
Des heurts entre migrants et forces de l'ordre se sont produits pendant une heure environ, pour la troisième nuit consécutive, aux abords du camp de la "Jungle" à Calais, malgré un dispositif policier réorganisé pour protéger les riverains du bidonville.
Après un face-à-face tendu à partir de 22h30 entre les protagonistes, les forces de sécurité, séparées d'une trentaine de mètres seulement des manifestants, ont fait usage de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser de petits groupes de migrants qui leur jetaient des projectiles et proféraient des insultes. Les CRS ont ensuite utilisé brièvement un canon à eau pour éteindre un feu allumé par des manifestants à l'aide de palettes en bois.
Des grenades lacrymogènes ont continué d'être tirées ensuite, jusqu'au retour à un calme précaire après 23h30. "250 policiers, dont une majorité de CRS, étaient mobilisés mardi soir" pour empêcher ou réprimer les troubles autour de la "Jungle", a rapporté le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, présent sur les lieux.
Selon lui, l'étanchéification de la frontière vers l'Angleterre accentue la détresse et le désarroi des migrants. "Cette détresse est instrumentalisée par des militants 'no border' qui incitent les migrants à passer la frontière coûte que coûte. Ils les incitent à l'émeute et à s'en prendre aux policiers".
Mais "grâce à la présence policière massive la nuit dernière il n'y a pas eu d'incident notable, quelques échauffourées en début de soirée mais pas d'intrusion chez des riverains, aucune dégradation et aucun blessé parmi les forces de l"ordre", assure Pierre-Henry Brandet sur BFMTV. "On peut parler d'une nuit calme mais le dispositif sera maintenu le temps que le calme total revienne".
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