« Nous ne sommes pas venus pour épouser les valeurs, qui sont des non-valeurs, des uns des autres », a prévenu ainsi le cardinal Philippe Ouedraogo, archevêque de Ouagadougou (Burkina Faso) : « Mais pour nous recentrer à fond sur Dieu ».
Les évêques Africains se posent en défenseurs de la famille.
... [L]es évêques du continent africain ont réussi à peser dans les discussions pour écarter des ouvertures jugées néfastes à l’enseignement de l’Église sur la famille.
Source:
"la plupart des propositions pastorales les plus ouvertes aux situations familiales irrégulières n’ont pas été retenues par les groupes linguistiques qui ont achevé leurs travaux mardi 20 octobre."
Même les Allemands ne semblaient pas avoir opté pour l’accès aux sacrements des divorcés remariés.
« Il ne sortira pas grand-chose de ce synode », lâchait, mardi 20 octobre à midi, un observateur en sortant de la salle de l’assemblée.
[...] Les partisans d’une ouverture pour les divorcés remariés sont restés minoritaires, peut-être un évêque sur quatre.
[...] Au-delà de leurs délibérations et de l’adoption d’un rapport final, toujours attendue samedi 24 octobre, les pères synodaux s’en remettent surtout au pape et à son éventuelle future exhortation.
Source: Les évêques restent timides dans leurs propositions, La Croix, 20/10/15 - 17 H 08 - Mis à jour le 20/10/15 - 17 H 28
Le site ProLiturgia rapporte aussi l'information :
Le Cardinal Kasper, grand théologien encensé par le Pape François, a été remis à sa place : une écrasante majorité d’évêques réunis en synode est contre la communion aux “divorcés-remariés”. C’est Sébastien Maillard, correspondant pour “La Croix” à Rome, qui l’annonce.
Par ailleurs, dans “Le Figaro”, Jean-Marie Guénois livre une bonne analyse du pontificat actuel lequel, comme nous l’avions dit depuis longtemps à “Pro Liturgia”, n’est plus du tout dans la ligne de S. Jean-Paul II et de benoît XVI. Extraits :
« Jamais (...) un jésuite n’avait été élu pape. Force est de constater, deux ans et demi après l’élection de François, que jamais les Jésuites et leurs méthodes n’ont bénéficié d'une telle influence sur la gouvernance de l'Église.
La publication, lundi matin, dans le plus grand quotidien italien, “Corriere della Sera”, d’une longue préface, signée par François, des œuvres complètes du défunt cardinal Carlo Maria Martini, jésuite, archevêque de Milan, papabile, révèle au grand jour l’étendue de ce réseau et confirme l’influence directe de la culture jésuite sur la nouvelle direction prise par l’Eglise catholique et, au passage, sur l'actuel synode de la famille.
(...) On ne croit d’ailleurs pas si bien dire, car François a demandé à l’actuel général des Jésuites, l’Espagnol Adolfo Nicolás, d’être l’un des membres de la commission de rédaction du document final du synode - commission controversée parce que non élue par le synode. Dans les arcanes du synode, on assure que le rôle de cet éminent et très intelligent religieux ne se limite pas à cela. C’est en tout cas la première fois qu’un pape ose, de facto, demander à un supérieur général d’un ordre religieux si important de jouer un tel rôle au sein d'un synode.
Evidemment, les Jésuites ne sont pas toute l’Eglise catholique, et l’Eglise catholique ne se résume pas aux Jésuites, mais l’hommage public de ce jour du pape François au cardinal Martini - “son héritage est un don précieux pour l’Eglise”, écrit-il - éclaire d'une lumière crue ce pontificat et ses orientations actuelles et à venir : le cardinal Martini, homme d’une grande finesse et hauteur de vue, a toujours été l’opposant ecclésial numéro un des papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Ce grand intellectuel jésuite était en effet le promoteur d’un “concile Vatican III” en faveur de la communion pour les divorcés remariés, du mariage des prêtres, du diaconat féminin, de la décentralisation romaine et du renforcement des conférences épiscopales, d’une “Eglise synodale“ enfin où le pouvoir du Pape serait redimensionné.
Si le concile Vatican III n’est pas ouvert, les temps y ressemblent fort. »