Selon "Die Tagespost", tous les jours, un mini-synode de l’ombre ("Parallel-Synode") se réunit à la Maison Sainte-Marthe :
Après la révélation de l’existence d’une lettre cosignée par une douzaine de cardinaux inquiets de l’organisation du synode sur la famille et de la composition du groupe chargé de rédiger le rapport final, on apprend cette information ahurissante par le biais du "journal allemand Die Tagespost : tous les jours, une sorte de mini-synode de l’ombre (« Parallel-Synode ») se réunit à la Maison Sainte-Marthe autour du pape (pour décider de la marche à suivre pour le synode, le vrai ?) qui se tient à quelques pas de là. Ces réunions confidentielles réunissent, selon le quotidien allemand, quelques-uns des pères synodaux et des invités de l’extérieur.
[...] On dira : le pape fait ce qu’il veut, et il ne lui est pas interdit de consulter des personnes compétentes. Sans doute. Mais c’est le synode qui est censé l’éclairer, et réfléchir à la réponse apportée à une question donnée – ou plusieurs.
Or on sait que le synode extraordinaire de 2014 a été manipulée par plusieurs de ceux qui sont aujourd’hui aux commandes en vue d’y inclure des questions réglées depuis longtemps ou carrément sans objet dans un synode sur la famille (les unions homosexuelles n’étant ni de près, ni de loin comparables à la famille naturelle et sacramentelle). On a le spectacle de la confusion, des changements de procédure de dernière minute, d’une « Salle de presse » qui présente une image très orientée très partielle de ce qui se passe dans la salle du synode. On a vu les évêques polonais contraints d’effacer de leur site internet les propos saillants des intervenants de la deuxième assemblée générale du synode, la semaine dernière : le cardinal Baldisseri, secrétaire général du synode, a « rappelé aux pères du synode que chacun d’eux peut publier sa propre intervention mais pas les textes des autres ». On a vu, on a vu… On a vu la balance peser presque systématiquement du côté de ceux qui veulent un changement de « pastorale » sans toucher à la doctrine. Comme si c’était possible.
Lu sur
Selon le vaticaniste Andrea Gagliarducci, l'influence du "Synode de l'Ombre" organisé en mai par les ultra-modernistes allemands, français et suisses et dont nous vous avions parlé dans un précédent article pèse sur les groupes de travail. Les déclarations du groupe de langue allemande rappellent les conclusions de ce synode de l'ombre qui encourageait la contraception, les actes homosexuels et l'admission à la communion des divorcés remariés en fonction des circonstances et proposait une "théologie narrative" basée sur l'expérience personnelle rejetant la notion même qu'un acte puisse être intrinsèquement mauvais. Et de fait, à part le cardinal Müller, les positions des cardinaux Schoenborn, Kasper et Koch semblent appuyer ces thèses.
Concernant les francophones, le GROUPE C dirigé par le mauricien Maurice Piat et dont le porte-parole est le canadien Mgr Gatineau, soutient complètement la méthodologie de l'Instrumentum Laboris bien qu'il se déclare préoccupé de l'influence grandissante de l'idéologie du gender sur le monde. Le GROUPE A , modéré par le cardinal québécois Mgr Lacroix et représenté par l'Archevêque de Lille inclut deux participants au concile de l'ombre: Mgr Jean-Luc Brunin du Havre et Mgr Jean-Marie Lovey de Sion. Ce groupe a demandé que le texte adopte le point de vue de la famille, pas seulement celui du mariage et s'est plaint que tous les amendements proposés n'aient pas été pris en considération.
Les groupes italiens, et espagnols ne semblent pas influencés par les conclusions de ce concile de l'ombre tandis que les groupes anglophones y sont fermement opposés et considèrent le texte de départ comme erroné et inadéquat.
Source: How the 'shadow council' is trying to influence the Synod on the Family, Catholic News Agency, By Andrea Gagliarducci, Vatican City, Oct 12, 2015 / 03:32 pm
Le 2 octobre dernier, le site Pro Liturgia publiait déjà cette information sur le "synode de l'ombre" :
Le journaliste italien Marco Tosatti révèle qu'un synode parallèle s'est tenu en secret à Rome, sous l'égide du pape lui-même.
A la demande de François, des prélats - parmi lesquels certains jésuites - se sont retrouvés à la maison Sainte-Marthe, pour préparer en catimini un document qui devra être présenté comme la conclusion du prochain synode, en vue de mettre en oeuvre les réformes souhaitées par le courant kaspérien. Et
"Diakonos.be Facebook" décrit justement la situation dans laquelle les synodaux de l'ombre nous mettent :
les "progressistes" jubilent parce que finalement, "l'esprit" du Concile est de retour et que l'on a compris qu'on ne pourra plus revenir en arrière. De nombreux orthodoxes et protestants se réjouissent parce qu'ils voient que les catholiques sont sur le point d'arriver au point où eux se trouvent déjà depuis bien longtemps. Les traditionalistes aussi se réjouissent à leur manière en disant: "C'est bien nous qui avions raison quand nous disions que le Concile était une catastrophe pour l'Eglise". Seuls les pauvres chrétiens comme nous ne savent quoi dire et restent perdus.
Et voici maintenant la meilleure condamnation que les comploteurs de l'ombre trouveront :
Car quiconque fait le mal hait la lumière, et il ne vient point à la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient découvertes; mais celui qui accomplit la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient manifestées, parce qu'elles ont été faites en Dieu.