En ce mois du Sacré-Coeur, je souhaitais revenir sur les "apparitions" de Loublande à Claire Ferchaud qui pendant la Première Guerre mondiale prétendit s'être fait confier par le Christ la mission d'apposer le Sacré-Coeur sur le drapeau de la république. Des milliers de soldats français portèrent cette image durant la Grande Guerre. Le général Foch sera même vainqueur après avoir consacré les armées françaises et alliées au Sacré-Coeur le 16 juillet 1918. Si les autorités religieuses de l'époque ne s’étaient pas montrées en désaccord avec ces apparitions au début, un décret de Benoît XV en 1920 vint mettre un terme à ces dévotions. Les apparitions de Loublande ne furent pas reconnues de manière officielle. Vous me direz alors, "pourquoi en parler?"
Le Pape Paul VI, plus récemment, a fait réouvrir au public la petite chapelle où Claire Ferchaud venait se recueillir. [1] Certes, ces apparitions ne sont pas reconnues officiellement par l’Église qui laisse planer un doute comme pour beaucoup d’autres apparitions en France et dans le monde. Mais la dévotion privée n’est plus interdite et certains ecclésiastiques croient fermement à ces apparitions.
En 1920 le Vatican a réprouvé les "faits de Loublande".
De même qu'il est faux et naïf de croire que la République soit "laïque" par accident (elle est gnostique et maçonnique par essence), il est faux et naïf de croire que le drapeau n'a pas d'importance.
Quelques rappels au sujet du drapeau républicain, dit "drapeau français" :
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Les trois couleurs bleu blanc rouge figuraient déjà sur des drapeaux de régiments sous l'Ancien Régime. Le bleu blanc rouge a été officiellement adopté comme pavillon "national" par la Convention le 15 février 1794. Quelques mois plus tôt, la même Convention "nationale" ordonnait l’anéantissement de la Vendée. Le bleu blanc rouge, drapeau officiel de la France, est donc né dans un bain de sang, baptisé par un génocide.
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Il fut adopté officiellement comme drapeau militaire par Bonaparte en 1812. Le même Bonaparte portait sur les mains le sang des dizaines de milliers de Français qu’il avait envoyés se faire tuer dans toute l’Europe pour la Révolution.
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Des milliers de Français ont cru de leur devoir en 1914 de se faire massacrer dans des offensives à outrance pour ce drapeau et pour le régime qu’il symbolisait, au nom de l’"Union sacrée", inventée par les radicaux-socialistes. L’Union sacrée eut pour but la destruction méthodique des populations catholiques, notamment celles de l’Ouest, envoyées en première ligne. Le professeur Jean de Viguerie a bien démontré ce fait dans son livre "Les deux Patries".
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Selon une opinion couramment admise, ce drapeau réunit la couleur du roi, (blanc), avec les couleurs de la ville de Paris (rouge et bleu). Une façon symbolique d’exprimer l’appropriation de la souveraineté politique par le peuple, ce qui est contraire au dogme catholique selon lequel "tout pouvoir vient de Dieu".
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Apposer le Sacré-Cœur sur ce drapeau est donc une insulte au principe de non-contradiction selon lequel "deux réalités ne peuvent pas être en même temps et sous le même rapport". Unir le Sacré-Cœur et le drapeau républicain, c’est unir, volontairement ou involontairement la Royauté politique et sociale du Christ avec le faux principe qui lui est diamétralement opposé, celui de la "Souveraineté populaire" ou "nationale". Entre les deux souverainetés, il faut choisir. Dieu ou la "nation". Cette hésitation et cette contradiction est la cause de tous les échecs pour reconstruire la société sur ses bases naturelles.
Révolution étant "satanique par essence" [2], il y a là dans le bleu blanc rouge comme un envoûtement collectif , un maléfice réalisé à partir du bain de sang de 1789, dont on ne sortira que lorsque les Français se seront retournés vers le Christ et qu'une cérémonie de purification du drapeau national aura été effectuée.
On peut même dire que la
Notes
[1] S’arrêter à Loublande, Médias-presse.info
[2] Joseph de Maistre, Du Pape, 1820, in Œuvres choisies, Paris : A. Roger et F. Chernoviz éditeurs, 1909, pp. 40-41.