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Christ Roi

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 10:00

Contrairement à ce qu'il dit, David Cameron n'a aucun pouvoir, il n'est qu'un porte-valise des maîtres de la monnaie. La baisse du chômage en Angleterre n'est pas due à sa politique personnelle mais à celle la Banque d'Angleterre.

C'est ce qu'explique l'économiste Charles Wyplosz, professeur d'économie internationale à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, qui dressant le bilan économique de David Cameron avance que celui-ci n'a simplement fait que glaner "les effets" de la "politique monétaire judicieuse" de la Banque d'Angleterre.

L'économiste dresse le bilan économique de David Cameron. Il souligne l'efficacité de la politique monétaire de la Banque d'Angleterre, mais regrette que le Premier ministre ait cédé au «dogme de l'austérité budgétaire».

 

[L]e Premier Ministre sortant [David Cameron NDLR.] ne manque aucune occasion de vanter sa performance économique. Arrivé au pouvoir en pleine tourmente, en 2010, David Cameron n'avait pas la tâche facile, c'est vrai. Il ne s'en est sorti pas trop mal, mais son bilan reste controversé.

 

Son titre de gloire est le chômage. Après un mauvais début, le taux de chômage a sérieusement baissé, et devrait être en dessous de 6% cette année contre près de 8% à son arrivée au 10 Downing Street. La reprise est là, mais après bien des années misérables. En réalité, le PIB par tête a longtemps stagné et vient tout juste de retrouver on niveau de 2008, en dessous de celui de 2007. C'est beaucoup moins bien que les États-Unis, à peine mieux que la France. La relative bonne performance de l'emploi s'explique surtout pas un marché du travail flexible, qui a plus préservé l'emploi que les salaires. Cette flexibilité n'est pas son œuvre, elle est le résultat de réformes accomplies par ses prédécesseurs, Margaret Thatcher et Tony Blair.

Ce qui s'est passé depuis la crise est le résultat de deux mouvements en sens opposés. D'un côté, Cameron a été un adepte de l'austérité budgétaire. Il a taillé dans les dépenses publiques, qui ont baissé de 5% une fois ajustées de l'inflation. Ceci a permis de baisser le déficit. Mais la mauvaise performance en termes de croissance a eu deux résultats. D'abord le déficit public, mesuré en pourcentage du PIB, est supérieur à celui de la France, parce que les revenus ont aussi baissé. Ensuite, toujours en pourcentage du PIB, la dette publique a augmenté de manière très nette. On mesure, une de fois de plus, à quel point il est déraisonnable de faire de l'austérité en période de récession. On freine la croissance, ce qui pénalise le budget et alourdit l'endettement. Le paradoxe est que le Grande-Bretagne a adopté cette stratégie contre-productive prônée par les patrons de la zone euro, l'Allemagne et sa fidèle Commission, alors que rient ne l'y obligeait puisqu'elle a gardé sa propre monnaie.

L'indépendance monétaire a permis l'autre choix essentiel de cette période et représente la clé du «succès». La Banque d'Angleterre a adopté très tôt une politique très expansionniste, y compris la mise en œuvre du QE dès 2009 [Planche à billets. NDLR.], six ans avant la BCE. Le résultat a été une dépréciation très nette de la livre sterling, qui a dopé les exportations et ainsi contrebalancé l'austérité budgétaire. Comme la Banque d'Angleterre est indépendante du gouvernement, le mérite ne revient pas à Cameron. Il a simplement glané les effets de cette politique monétaire judicieuse, effets magnifiés par la flexibilité du marché du travail.

 

Source : La livre sterling ou le secret de la baisse du chômage en Angleterre, Home FIGARO VOX Vox Economie, Par Charles Wyplosz Publié le 06/05/2015 à 21:17

 

Le secret de la baisse du chômage en Angleterre désigne la réalité du pouvoir dans nos "démocraties"

Notons au passage que si la baisse du chômage en Angleterre n'est pas du ressort du Premier ministre, le jour où les maîtres de la monnaie en Angleterre décideront (pour x raisons...) à mettre fin au Quantitative easing (QE, planche à billets), le chômage repartira à la hausse. Les maîtres de la monnaie possèdent là, le moyen de faire la pluie et le beau temps dans les Etats modernes... selon leur bon plaisir. Et surtout, le moyen de sanctionner et de punir les peuples qui votent mal...

Dès lors, une question se pose : dans la "démocratie" britannique comme dans les autres "démocraties" européennes, qui détient réellement le pouvoir ? Le Peuple dit "souverain" [Cf. Image ci-dessus représentant le "Peuple souverain" et la "république française"] ou la banque ? Si c'est le "peuple souverain", pourquoi n'a-t-il aucun pouvoir réel sur la baisse du chômage, si c'est la Banque, pourquoi parler de "démocratie" ? Répondre à cette question c'est désigner l'imposture de la "démocratie" moderne issue de la Révolution dite "française" de 1789 qui a fondé non pas le règne de la "démocratie" mais le règne de la ploutocratie et de la Banque souveraine !

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