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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 11:14

A propos de l'emploi par François Hollande de l'expression « Français de souche » pour désigner les jeunes qui ont profané le cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), l'UMP Henri Guaino, en opération télécommandée (?), ce matin sur RMC, a expliqué qu'« il n'y a pas de Français de souche ». [1]

 

Cette négation des Français autochtones qui fait partie du projet maçonnique de génocide par substitution, est une manière de nier le peuple autochtone en France depuis deux mille ans, un peuple blanc, européen, d'ethnie celtique et germanique (peuples cousins), de religion catholique depuis au moins le Ve siècle avant même la conversion de Clovis, et de culture grecque et romaine.

 

« Je trouve cette expression (Français de souche) détestable. D'abord, les Français de souche, cela n'existe pas. Je le dis tranquillement, mais dans une société dont je sais qu'elle est à fleur de peau, cela m'est arrivé de dire que je ne comprends pas pourquoi le président fait commencer l'immigration au XIXe siècle.

De l'immigration, il y en a toujours eu en France. Avant les Gaulois, il y avait d'autres peuples, puis ensuite il y a eu les Goths, les Francs, les Arabes dans le Sud, sans parler des Romains. Cette expression ne veut rien dire », a déclaré Henri Guaino, ce matin sur RMC.

 

Relevons toute de suite que s'agissant des Wisigoths en Aquitaine, ceux-ci, ariens (les Gaulois étaient catholiques trinitaires), ont été vaincus par Clovis (bataille de Vouillé en 507).

Les Arabes, après qu'ils aient conquis l'Espagne fin VIIe siècle, ont fait des raids et des pillages jusqu'au territoire du Regnum francorum. Ils ont été repoussés au VIIIe siècle par Charles Martel, le presque-roi, grand-père de Charlemagne.

En 732, « les Francs, conduits par le maire du palais Charles Martel, reçoivent l'aide des renforts d'Auvergne qui s'alignent derrière les insignes pieusement conservés d'une légion romaine. » (Pierre Chaunu, Eric Mension-Rigau, Baptême de Clovis, baptême de la France, De la religion d'Etat à la laïcité d'Etat, Ed. Balland, Paris 1996, p. 117.)

En 793, sous Charlemagne, les Arabes attaquèrent Narbonne. Les expéditions contre les Sarrasins reprirent et Charlemagne réussit à les repousser hors du Regnum.

En 846, les musulmans venus d'Espagne reprirent leurs incursions pénétrant jusqu'au coeur de l'Italie (pillage de Rome en 846) s'établirent dans le Massif des Maures (à la Garde Freinet), lieu depuis lequel ils menèrent des raids dans la vallée du Rhône. Ils furent définitivement délogés et chassés à la fin du Xe siècle. Ces invasions ont accéléré le processus de désintégration de l'empire carolingien en favorisant la montée en puissance des grands de l'aristocratie, alors défenseurs des populations locales contre les envahisseurs.

 

Un peu plus loin dans l'entretien, Henri Guaino a révélé le fond de sa pensée :

 

« [...] Il faut arriver à se débarrasser de toute idée de communautarisme, parce que les communautés organisées, qui vivent séparément les unes à côté des autres, finiront par engendrer la guerre des communautés. »

 

Et pour faire face à cette « guerre des communautés » (sic), Henri Guaino a trouvé la solution du césarisme totalitaire :

 

« [...] Maintenant, la république a un devoir absolu d'organiser l'islam. C'est à la république de faire en sorte que l'islam s'organise », a indiqué Henri Guaino.

 

A la question de la journaliste : « C'est compatible avec la laïcité cela ? », Henri Guaino a répondu :

 

« Mais si ce n'était pas compatible avec la laïcité, il n'y aurait pas de ministre des cultes, si ce n'était pas compatible avec la laïcité, il n'y aurait pas d'autres religions organisées qui dialoguent de façon structurée avec l'état. »

 

Le fait qu'il y ait un ministre des cultes qui organise les cultes, ce n'est pas de la laïcité, c'est une absorption du spirituel par le temporel, ce qui s'appelle césarisme, un monisme qui fait retourner la France à l'état antique où les deux pouvoirs reposant sur une même tête (César, empereur, pharaon, etc.), n'étaient pas distingués et n'avaient pas leur autonomie propre. Est-ce un progrès ? Le recul de l'innovation, le déclin des arts, des sciences et des lettres, la suppression des libertés de penser, d'expression et de conscience, tout indique que ce nouveau césarisme, cet étouffement du spirituel, entraîne une incroyable régression dont sont responsables les républicains depuis 1792 et dont il faudra bien un jour qu'ils rendent des comptes.

Comparons maintenant ce que dit Henri Guaino au sujet de l'immigration avec ce qu'écrit l'historien Jean Sévillia dans son livre Le Terrorisme intellectuel :

« Selon le discours en vogue, la France aurait toujours été un creuset de population. Du point de vue historique, cette assertion est fausse (Jacques Dupâquier, Histoire de la population française, PUF, 1995).

 

Du VIe au XIXe siècle, le fond du peuple français est demeuré le même.

 

Au XIXe siècle apparaît une immigration saisonnière, les travailleurs retournant dans leur pays après leur labeur.

 

La première grande vague migratoire a lieu après la Iere Guerre mondiale. Elle est constituée d'Italiens, d'Espagnols, de Polonais et de ressortissants d'autres nations de l'Est. Ceux-ci s'assimilent peu à peu par le biais de l'école, du service militaire et de la guerre - certaines institutions exerçant une force intégratrice : l'Eglise catholique, les syndicats, et même le parti communiste.

 

A partir de 1946, la seconde vague migratoire vient d'Algérie. Sous la IVe république, contrairement à ce qui se répète, ce n'est pas le patronat qui fait venir cette main d'oeuvre : ce sont les pouvoirs publics.

 

... Si l'immigration est officiellement interrompue en 1974, le regroupement familial autorisé en 1975, accroît dans les faits le nombre d'arrivants. D'autres courants migratoires apparaissent, issus d'Afrique noire ou d'Asie. Et en vertu de la loi, tout enfant né en France de parents étrangers peut, à sa majorité, accéder à la nationalité française. »

 

(Jean Sévillia, Le Terrorisme intellectuel, Collection Tempus Perrin, Paris 2004, p. 141).

Le modèle républicain jacobin assimilationiste, négateur du fait ethnique et spirituel depuis 1792 - on peut le dire totalitaire - (modèle ici représenté par Henri Guaino), après cinquante ans d'immigration forcenée pour dissoudre l'identité européenne et chrétienne de la France, butte à présent sur son défaut majeur, celui de n'avoir pas pris en compte les réalités identitaires, régionales, ethniques, religieuses, culturelles et nationales.

 

Conclusion

 

L'assimilation au modèle républicain laïque ne fonctionne plus parce que ce modèle est basé sur une double erreur anthropologique et civilisationnelle, celle, d'abord, d'avoir nié et amputé la double nature de l'homme, matérielle et spirituelle (humanisme amputé) et celle d'avoir oublié que toute nation, depuis le commencement de l'humanité a toujours reposé sur l'alliance des deux pouvoirs temporel et spirituel, sans que jamais le spirituel n'ait été relégué à la « sphère privée ».

Ceci est une nouveauté unique dans l'histoire de l'humanité et n'a été porté que par les révolutionnaires de 1789 et les communistes d'Union soviétique en 1917.

A terme, la "religion de la république" ne suffira pas à empêcher que la nature retrouve ses droits, et donc à endiguer le retour en force « du fait religieux ».

Notes

 

[1] Podcast Bourdin RMC, RMC : 25/02 - L'invité de Bourdin Direct : Henri Guaino.

 

 

Add. 12:42. Henri Guaino en opération télécommandée, écrivais-je. Il semble bien en effet qu'il soit venu dire sur RMC ce qui allait être annoncé dans la matinée par le gouvernement socialiste et donc devenir le programme UMPS sur l'islam : « Le gouvernement va lancer une grande consultation visant à réformer le Conseil français du culte musulman (CFCM). » Un mois et demi après les attentats de Paris, « ll s'agit d'un élément clé du plan destiné à favoriser le dialogue avec l'islam, la sécurité des musulmans et la formation de leurs représentants qui a été présenté mercredi en conseil des ministres. » L'entourage du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve précise que « des propositions visant à élargir et diversifier la composition du CFCM devront émerger de cette consultation avant le ramadan, autour du 17 juin. »

« Le CFCM intervient dans les relations avec le pouvoir politique français, dans la construction des mosquées, dans le marché des aliments halal, dans la formation de certains imams et dans le développement de représentations musulmanes dans les prisons et dans l'armée française. »

Cette instance a été « créée par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'Intérieur. »

« Il n'est cependant pas question de toucher à la loi de 1905 qui sépare l'État et la religion. Cette formation sera donc facultative, sur la base du volontariat, et n'abordera pas les questions théologiques de la deuxième religion de France. »

Le gouvernement veut « inciter plus d'établissements d'enseignement musulmans à être sous le régime du contrat avec l'Etat. Parallèlement, la trentaine d'écoles confessionnelles musulmanes hors contrats verront leurs contrôles renforcés. »

(Source : Un plan pour réorganiser l'islam de France, ACTUALITE Flash Actu Par Lefigaro.fr avec Reuters Mis à jour le 25/02/2015 à 12:11 Publié le 25/02/2015 à 12:07 )

 

La république totalitaire qui fait « en sorte que l'islam s'organise » (Henri Guaino) et, par petites touches, absorbe le spirituel.

 

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