Curieuse "campagne électorale" où durant ces dernières semaines précédant le premier tour des "Cantonales", aucun sujet important concernant notre avenir n'a été abordé : chômage, crise économique, endettement massif-escroquerie en bandes organisée, pouvoir d'achat en baisse, creusement des inégalités, développement de l'illétrisme..., introduction de la théorie du genre à l'école, aucun de ces sujets n'a été abordé. Mais où est donc passé la "campagne" ?
Les socialistes au gouvernement n'abordent jamais ces sujets. Pourquoi ? Tout simplement parce que la consigne a été donnée par Manuel Quand même lui-même de ne pas parler des sujets importants comme l'économie où les résultats sont mauvais, mais de dévier le "débat" sur d'autres sujets pour "mobiliser" les électeurs, comme "la République en danger", la "laïcité".[1] Cette stratégie a-t-elle payé ?
Dans un article du Figaro, on apprend que le 4 mars, selon les experts socialistes de Solférino, le PS craignait "d'être éliminé dès le premier tour 'dans 500 à 700 cantons' sur les 1995 qui existent en métropole".
Or, hier soir, après le dépouillement des résultats du premier tour du scrutin, le secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen a annoncé que sur les 1995 cantons, les candidats de gauche seraient absents dans 500 au second tour des élections.[2] Il s'agit donc d'un échec de la stratégie Valls qui s'était impliqué lui-même dans la "campagne" et a enchaîné une quinzaine de déplacements électoraux, partout en France et en région parisienne.
Pour le Premier ministre cité dans le Monde du 27 février, il s'agissait de "politiser" le scrutin "pour mobiliser" :
"Il faut politiser pour mobiliser notre électorat", explique-t-il, s'appuyant sur l'exemple de la législative partielle dans le Doubs, les 1er et 8 février, au cours de laquelle il s'est rendu lui-même sur place à deux reprises en neuf jours. "L'élection de Frédéric Barbier face au FN a pu avoir lieu parce que les électeurs socialistes se sont mobilisés lors des deux tours. Il faut absolument mobiliser notre électorat dès le premier tour, car l'extrême droite, elle, le fait", précise le premier ministre.
"[...] Je vais beaucoup cibler le FN et le danger qu'il représente,[...] Contre l'extrême droite, l'UMP avec sa position incompréhensible du ni ni n'est pas crédible. Les socialistes sont généralement les seuls à gauche capables d'être présents au second tour et de l'emporter.
[...] L'extrême droite est notre adversaire principal, non seulement de la gauche, mais de la République." Dénonçant "un parti qui exploite les frustrations, le racisme et la violence", il a attaqué la formation de Marine Le Pen. "Le Front national n'aime pas la France, il n'aime pas la démocratie, il verse de l'huile sur le feu, il mène à la ruine du pays, à la sortie de l'Europe et de l'histoire", a déclaré le Premier ministre jeudi 26 février lors d'un meeting salle polyvalente de Palaja dans l'Aude. [3]
N'est-ce pas pourtant, Manuel Quand même, qui a déclaré : "Historiquement, c'est la gauche qui a inventé la nation, en 1789", comme si la France n'existait pas avant 1789. Alors qui n'aime pas la France ?
Outre le fait que durant la "campagne" fantôme, Valls s'est pris lui-même pour l'Etat (propos repris par la journaliste Apolline de Malherbe), et qu'au paroxysme de sa mégalomanie, il a pu laissé entendre qu'il était, lui, "la France" [4], au vu des résultats où le PS est éliminé de 500 cantons, la stratégie Valls de "politiser" - entendez diaboliser au maximum le Front national - est un échec. La diabolisation marche de moins en moins. Les électeurs sont de moins en moins sensibles à cette agitation permanente du chiffon rouge. A force de crier au loup, on finit par ne plus y croire. Le danger finalement pour la gauche c'est de dédiaboliser elle-même le FN à force de le diaboliser.
Enfin, les socialistes donnent en permanence des leçons de morale à la terre entière, tant et si bien qu'ils finissent par réfléchir d'eux-mêmes une image de religieux doctrinaires fanatiques, une image en complet décalage avec les valeurs qu'ils prétendent incarner.
Ce matin encore, Manuel Valls a qualifié de "faute morale et politique" la position de l'UMP, qui n'appellera à voter ni pour le FN ni pour le PS en cas de duel entre les deux partis dimanche prochain au second tour des élections départementales (position du ni-ni de Nicolas Sarkozy). [5]
Pourtant à aucun moment on n'entend des personnalités de "droite" parler de "faute politique et morale" lorsque les socialistes acceptent les voix communistes et d'extrême-gauche. Ce qui serait pourtant beaucoup plus pertinent et juste. Jusqu'à présent, le FN n'a encore tué personne, il n'en va pas de même du parti aux 100 millions de morts et ses affiliés.
La gauche n'a pas de projet d'avenir, pas de programme, hormis la défense du projet mondialiste, la défense de l'Europe technocratique et non démocratique, la loi Macron Rothschild applaudie par toute la droite d'affaires, c'est-à-dire la mise en esclavage du maximum de personnes, le projet de traité transatlantique dont personne ne parle et qui démantèlera nos barrières douanières, tarifaires et sanitaires, l'explosion de la dette, le chômage, l'immigration, le plan de peuplement et de remplacement.
Notes
[1] Départementales : Valls conseille aux candidats PS de ne pas parler d'économie, Home LE SCAN Les coulisses Par Tristan Quinault Maupoil Mis à jour le 06/03/2015 à 11:20 Publié le 04/03/2015 à 11:22
[2] Départementales 2015 : la gauche absente «dans 500 cantons» au second tour, Home ACTUALITE Flash Actu, Mis à jour le 22/03/2015 à 21:43 Publié le 22/03/2015 à 21:40
[3] Départementales : Manuel Valls bat la campagne dans l’Aude, LE MONDE | 27.02.2015 à 08h08 • Mis à jour le 27.02.2015 à 11h23 | Par Bastien Bonnefous
[4] Mardi 10 mars à l'Assemblée "nationale", répondant à la députée du Front national Marion Maréchal-Le Pen, Manuel Valls a déclaré : "Jusqu’au bout je mènerai campagne pour vous stigmatiser et pour dire que vous n’êtes ni la République ni la France", laissant entendre qu'il était, lui, la France.
[5] VIDÉO - Départementales 2015: le "ni-ni est une faute morale et politique" (Valls) Home ACTUALITE Flash Actu Par Lefigaro.fr avec AFP Mis à jour le 23/03/2015 à 09:36 Publié le 23/03/2015 à 08:01