Dans un choix parfaitement cohérent, Marine Le Pen a appelé aujourd'hui dans son discours Place de l'Opéra à Paris, à voter blanc au second tour de la présidentielle dimanche 6 mai 2012, plutôt que de choisir entre François Hollande, "faux espoir," et Nicolas Sarkozy, "nouvelle déception" et qu'elle "n'accorderai[t] ni confiance ni mandat à ces deux candidats".
La couleur de son bulletin? Le blanc. "Dimanche, je voterai blanc, en juin bleu marine pour rendre l'Assemblée nationale au peuple de France", a-t-elle lancé en allusion aux prochains législatives qu'elle qualifie déjà de "troisième tour".
Ce choix de Marine Le Pen est d'autant plus cohérent qu'elle s'est présentée tout au long de la campagne présidentielle comme la candidate "ni de droite ni de gauche", "candidate de la France".
Nous pouvons dors et déjà annoncer que si "poteau de boue" (en hongrois) Nagy Bocsaï Sarközy est élu dimanche 6 mai 2012 président "de la France"..., ceux qui ces jours derniers ont appelé à voter pour lui au second tour vont vite déchanter, exactement comme ceux des "nationalistes" qui en 2007, après avoir voté Sarkozy contre Ségolène Royal au second tour, se virent être les cocus de l'histoire, suite à l'"ouverture" à gauche qui vit Nicolas Sarkozy choisir des personnalités de gauche (et aucune du front national) pour constituer son gouverne-ment.
Il est surprenant de noter qu'un Carl Lang, ex-Front national, président du Parti de la France, présenté dans certains milieux comme plus "nationaliste" et moins sionisé que Marine Le Pen... a appelé lundi 30 avril 2012 à voter Nicolas Sarkozy au second tour, pour soit-disant "barrer la route" à la gauche et à François Hollande, estimant du devoir "des patriotes" d'éliminer "le plus nuisible à la cause nationale".
Il est encore plus surpenant qu'au Front national même, un Bruno Gollnisch, présenté lui aussi comme plus "de droite", "nationaliste" et catho-compatible que Marine Le Pen avant l'élection du président du Front national qui vit Marine Le Pen élue, a lui aussi appelé à voter Nicolas Sarkozy à la condition que Nicolas Sarkozy "laisse entendre qu’il préférerait voter FN que PS" en cas de duel FN-PS aux Législatives et qu'il désavoue les personnalités de l'UMP qui ont clairement dit qu'elles voteraient PS plutôt que Front national.
A croire que chez certains "nationalistes" les leçons de l'histoire ne servent jamais. D'autant que ce coup-ci ils mettent clairement de côté les points non négociables.
Par son choix définitif et intransigeant de ne pas choisir entre Hollande et Sarkozy, Marine Le Pen, ainsi que ses lieutenants Louis Aliot et Florian Philippot qui ont eux aussi clairement laissé entrendre qu'ils voteraient blanc ou s'abstiendraient, prouve qu'elle est réellement la candidate "ni de droite ni de gauche", la candidate de tous les Français. Elle pose ainsi un jalon, s'assure un avenir politique, et prend date pour les prochaines Législatives de juin 2012, et la présidentielle dans cinq ans.