La lecture du jour dans le rite extraordinaire de la messe rapporte cette parole de saint Paul aux Galates :
"Frères, les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. Il n'est pas dit : 'Et à ses descendants,' comme pour plusieurs, mais, comme pour un seul : Et à ta descendance, c'est à dire au Christ." (Epître de Saint Paul aux Galates, III, 15-16)
De sorte que les Juifs d'aujourd'hui prétendant être sauvés en raison de cette promesse de Dieu à Abraham "et à sa descendance", mais n'ayant pas reçu le Christ sont exclus de cette promesse. La descendance d'Abraham, sa postérité se trouve dans le Christ. Il s'agit d'une descendance religieuse, spirituelle, et non raciale... Déjà du temps du Christ, le judaïsme ne se définissait plus comme une filiation "on est le fils de", mais comme une pratique, le respect de la Torah. De fait, et notamment à partir des rois hellénistique séleucides de Syrie, il y eut peuplement de nombreux immigrés européens celtes et grecs en Palestine qui n'était donc pas des 'juifs de race', mais qui se convertirent au judaïsme (voir la video de l'historien Maurice Sartre).
Ceci est l'enseignement constant de l'Eglise depuis deux mille ans. Et contrairement à l'opinion courante il s'agit de la même position jusqu'au concile Vatican II inclus.
"Nous pensons que le peuple élu, le peuple de Dieu, c'est à présent nous." (Benoît XVI, Audience générale du 19 octobre 2005).
"Le Christ a voulu que le progrès de tout le peuple de Dieu dépende principalement du ministère des prêtres. Cela ressort des paroles par lesquelles Notre-Seigneur a constitué les apôtres ainsi que leurs successeurs et coopérateurs, hérauts de l'Évangile, chefs du nouveau peuple élu et dispensateurs des mystères de Dieu. Cela est encore confirmé par les paroles des Pères et des saints. ainsi que les documents répétés des souverains pontifes." (Note 1 du décret Optatam Totius du très Saint Concile Vatican II)