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Christ Roi

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 07:25
Le désastre de la troisième république - De Bismarck à la Grande Guerre

Nous devons enfin désirer le maintien de la République en France pour une deuxième raison qui est majeure : la France monarchique était et sera toujours catholique; sa politique lui donnait une grande influence en Europe, en Orient et jusqu'en Extrême-Orient. Un moyen de contrecarrer son influence au profit de la nôtre, c'est d'abaisser le catholicisme et la papauté qui en est la tête. Si nous pouvons atteindre ce but, la France est à jamais annihilée. La monarchie nous entraverait dans ces tentatives. La République nous aidera... J'entreprends contre l'Eglise catholique une guerre qui sera longue et, peut-être, terrible! On m'accusera de persécution et j'y serai peut-être conduit, mais il le faut pour achever d'abaisser la France et établir notre suprématie religieuse et diplomatique, comme notre suprématie militaire. Et bien! Je le répète : ici encore les républicains m'aideront ; ils joueront notre jeu ; ce que j'attaque par politique, ils l'attaquent par formalisme anti-religieux. Leur concours est assuré.

Entretenez dans les feuilles radicales françaises à notre dévotion la peur de l'épouventail clérical, en faisant propager les calomnies ou les préjugés qui font naître cette peur... Faites aussi parler, dans ces feuilles, des dangers de la réaction..., des crimes de l'absolutisme, des empiètements du clergé. Ces balivernes ne manquent jamais leur effet sur la masse ignorante. Oui! Mettez tous vos soins à entretenir cet échange de services mutuels entre les républicains et la Prusse! C'est la France qui paiera les frais! ...

Lettre de Bismarck au comte von Arnim sur la république l'empire et les Bourbons

La lettre de Bismarck au comte Von Arnim (ambassadeur à Paris) du 16 novembre 1871 est sans appel. Elle met en évidence ce caractère antifrançais de la Révolution de 1789 et de l'esprit républicain qui en émane.

 

Le chancelier prussien Bismarck était favorable à la république car il pensait que ce régime empêcherait la France de concocter des alliances avec les monarchies européennes. Il craignait les monarchistes parce qu'ils possédaient cet esprit revanchard qu'il répugnait. De plus, la monarchie pouvait créer un régime fort qui pourrait essayer éventuellement de reconquérir les territoires perdus.

 

Cette crainte d'un retour de la monarchie en France, Bismarck l'exprima dans une lettre qu'il fit au baron Harry von Arnim (1824-1881), ministre plénipotentiaire à Paris de 1871 à 1874, le 16 novembre 1871. Cette video de SACRVideo en cite quelques extraits et invite à lire le document traduit en français disponible sur le site des archives numérisées de la Bibliothèque nationale de France, "Gallica.fr", en tapant "opinion de Bismarck sur la république l'empire et les Bourbons" sur le moteur de recherche de ce site.

 

Voici quelques extraits de cette lettre :

"Donc la république va s'implanter en France. Vous devez, par votre parole, par vos subventions à certains journaux démocratiques et par tous les moyens en votre pouvoir travailler secrètement à en amouracher les Français....


Parce que tant que la république durera, la confiance ne pourra renaître.


... Parce que le parti républicain est en France, le moins patriote. Pendant le siège de Paris, les farouches républicains de Belleville, de Montmartre et de Ménilmontant ont été le type de la lâcheté tout en demandant à grands cris la guerre à outrance. Ils n'ont su que jeter leurs fusils dans les tranchées, hurler dans les clubs et souiller les églises de leurs ordures. C'est pour les avoir déshonorés en divulguant leur conduite dans ses ordres du jour que le général Clément Thomas a été assassiné par eux.


Ce sont des républicains du 4 septembre qui ont eu l'attention, lorsque Paris était investi par les Prussiens, d'inaugurer la statue de Voltaire, Chambellan de notre grand Frédéric, et qui avait félicité ce prince d'avoir battu les Français à Rosbach. On n'est pas plus plat, plus lâche, ou plus bête.

Proclamation de la République du 4 septembre 1870 (haut-relief en bronze de Léopold Morice, Monument à la République, Place de la République, Paris, 1883).

Proclamation de la République du 4 septembre 1870 (haut-relief en bronze de Léopold Morice, Monument à la République, Place de la République, Paris, 1883).


Quant à la Commune, son premier soin a été de faire insérer dans son Journal officiel, la recommandation de ne rien faire, autour de Paris, qui pût nous déplaire. Elle a renversé la colonne Vendôme faite avec le bronze de nos canons. Vous voyez que tous les républicains, de toutes nuances, sont plus ou moins des nôtres. Avec l'Internationale, je les mènerai où je voudrai. Ils n'ont plus rien de leur père de 1792, à qui il restait quelque chose des sentiments de patriotisme puisés sous la monarchie.

Par contre, travaillez de toutes vos forces à empêcher le rétablissement de la monarchie. Ce qu'il faut surtout empêcher, c'est leur fusion avec Henri V, c'est l'avènement de la légitimité :

1° Parce que celle-ci représente l'unité et la grandeur de la France, par la conquête progressive de ses provinces, y compris l'Alsace et la Lorraine;

2° Parce qu'elle représente les idées d'ordre, de droit et de religion, qui sont les éléments sociaux de conservation et de grandeur;

3° Parce que le principe de transmission héréditaire du pouvoir, exclut les ambitions, les mécontents, les avocats qui s'entendent si bien à jeter leur pays dans les hasards des révolutions, pour pècher en eau trouble;

[...] 6° Parce que la Monarchie des Bourbons a toujours été le symbole de l'honneur et de la fierté patriotique. Je me rappelle que lorsque l'ambassadeur d'Angleterre, vint en 1830, dire au prince de Polignac que son pays s'opposait au débarquement des troupes françaises à Alger, le prince lui répondit simplement: Milord, la flotte française appareille de Toulon tel jour; s'il vous plaît d'essayer de lui barrer le chemin, libre à vous.

Les républicains de 1871 n'eussent pas faite cette fière réponse. Ils sont et resteront toujours plus préoccupés des intérêts de leurs partis que des intérêts de la France. Leur patrie, c'est le monde, disent ces idiots, menés par l'Internationale.

7°Enfin, vous vous opposerez de toutes vos forces à l'établissement de la Monarchie des Bourbons parce qu'elle seule peut ramener des alliances à la France; notamment celle de la Russie; et que l'Allemagne, prise entre la France et la Russie comme dans un étau, avec le Danemark au  nord et l'Autriche au Midi, la Hollande, la Belgique et la Suisse à l'Ouest, serait gravement compromise. Alors vos craintes deviendraient fondées.

 

[...] Faites souvent parler, dans vos journaux, du danger de la réaction, du crime de l'absolutisme, des horreurs de la féodalité, de l'infâme droit du seigneur, de la dîme, des corvées, de l'Inquisition, comme si tout cela avait réellement existé ou pouvait revenir. Faites peur des empiètements et des captations du clergé. Dites qu'avec Henri V, la religion serait non seulement protégée, mais imposée, que chacun serait forcé d'aller à la messe et même à confesse. Ces déclarations et ces balivernes ne manquent jamais leur effet auprès des masses ignorantes et imbéciles, auxquelles le suffrage universel a remis le sort de la France.

[...] Et vous voulez mon cher ami, que je redoute dans l'avenir une revanche de la France ! Tranquillisez-vous : cette nation est condamnée à mort. Elle aura ce qu'elle mérite : c'est-à-dire la République alternant avec l'Empire ou la Commune; le despotisme.

[...] Donc la République française, malgré sa belle devise sur les murs, dès qu'elle ne sera plus entre les mains des royalistes, qui la font vivre provisoirement, tombera d'abord entre les mains des intrigants et des incapables, jusqu'à ce qu'elle retombe entre les mains des criminels d'où elle sort à peine. C'est inévitable. Quand une Nation n'a plus le frein de la religion et des moeurs, que le frein de la force est le seul qui la contienne, tout est possible, même l'avènement d'un demi-million d'Erostrates, du jour où la force tombe entre leurs mains comme au 18 mars.

 

[...] et cela, parce que la France, reniant son passé glorieux, livrée aux avocats et aux casse-cou, aura cessé d'être française pour devenir républicaine. Réjouissons-nous en. Nous avons définitivement pris sa place dans les destinées du monde. Elle ne pourra plus s'opposer au progrès de l'Allemagne. L'Empire d'Allemagne, avec Berlin pour capitale, que Thiers redoutait, est fondé. Le pangermanisme est proche, grâce à l'impuissance de la France républicaine." (Fin de citation)

Bismarck sous-entend que le "pangermanisme", à savoir le mouvement visant à regrouper sous une même autorité politique les peuples d'origine germanique n'a été possible que grâce à l'impuissance de la "France républicaine".

 

Le système républicain et l'esprit qui en émane n'a jamais été une force pour notre pays. Au contraire, ils ont été et seront toujours de bons serviteurs au service de nos ennemis.

La république clôture notre histoire et détruit tout ce qui représente la France dans sa réalité historique culturelle et religieuse, bref dans tout ce qui touche chaque Français.

Bismarck ne le savait que trop bien et en avait surtout conscience, comme l’Angleterre, qu’un retour à la Monarchie en France serait désastreux pour l’Empire Allemand, mais au combien fortifiant pour la France.
Et c’est un ennemi juré de la France qui fit cette analyse, qui nous l’espérons, fera réfléchir plus d’un républicain sincère, s’il en reste !

 

La république sera donc proclamée le 4 septembre 1870 par Léon Gambetta, au balcon de l'Hôtel-de-Ville de Paris pour le plus grand malheur de la France, alors que l'empire allemand est proclamé dans la galerie des glaces le 18 janvier 1871, à la faveur de la défaite française.

 

Et c’est cette république voulu par Bismarck qui, 40 ans après la défaite de 1871, prendra la responsabilité de diriger la guerre la plus atroce face à l’Allemagne. Pourtant, peu avant le déclenchement de la Guerre de 14-18 la faiblesse du régime républicain se faisait déjà cruellement ressentir. Un député socialiste et franc-maçon, Marcel Sembat, rédigea un pamphlet : "Faites un roi, sinon faites la paix".

A travers ce pamphlet rédigé en 1911, Marcel Sembat expliquait combien le régime républicain était trop faible et instable, mais aussi source de divisions et donc incapable de pouvoir gérer efficacement une guerre. Il disait : "Aller à la guerre sous des Jules Faure, des Poincaré des Barthou, des Trochu, des Gambetta, des Clemenceau ? Nous serions encore condamnés à cela ? Comment osez-vous, trop connus, vous qui, en paix, n’êtes déjà que des conducteurs assez médiocres, vous proposer pour chefs de guerre ? Retirez-vous, vous puez la défaite".

Manifestement il ne fut pas entendu et c’est au nom de la Liberté et des Droits de l’Homme que le français de 1914 avait perdu sa liberté d’aller ou de ne pas aller à la guerre..., liberté qui fut pourtant acquise durant des siècles sous la Monarchie. La république su alimenter durant ces 40 ans un esprit revanchard associé à un patriotisme révolutionnaire particulièrement désastreux. Raymond Poincaré, dans son message aux Assemblées du 4 août 1914, proclamera l’Union sacrée entre tous les français. Le but étant de faire disparaître les nombreuses divisions existantes entre les français, divisions politiques, syndicales, religieuses…etc. Afin de renforcer le gouvernement républicain dans sa gestion du conflit. Mais cette union sacrée ne fut qu’un leurre car le gouvernement républicain profitera bel et bien du conflit pour continuer à se débarrasser de ses adversaires politiques, à savoir les Catholiques, les Royalistes et les Nationalistes. Ces derniers malheureusement agiront avec confiance et refuseront de profiter du conflit pour abattre la république. Jean de Viguerie écrivait à ce sujet dans "Les deux Patries" :


"Car les curés doivent subir le sort commun : ils doivent tuer eux aussi, et être tués. Mais le but est surtout d’en faire tuer le plus possible. Avec le plus grand nombre possible de leurs fidèles. L’intention est avouée. Les politiciens ne s’en cachent pas. 'La jeunesse catholique, aurait déclaré l’un d’eux, nous l’enterrerons dans les tranchées.'"


Jean de Viguerie – Les deux Patries – Editions DMM - p195

La suite ? On la connaît. Ce sera plus d'un million cinq cents mille morts, en comptant les civils. Cette fausse victoire des alliés aboutira vingt ans plus tard (en 1939) à un autre conflit avec l'Allemagne, conflit qui achèvera d'affaiblir notre pays et qui permettra, malheureusement, l'hégémonie américaine dans le monde. La IIIe république née de la défait de 1870, peuplée en 1940 d'hommes politiques dont la lâcheté le dispute à l'incompétence, disparaît dans le plus grand désastre militaire que la France ait jamais connu.

Par son impéritie, la IIIe république exposa la France à deux guerres mondiales, horriblement meurtrières, dont on ne s'est toujours pas relevé.

Elle se lança également dans l'aventure inconsidérée de la colonisation, face à laquelle, la Ve république nous impose à ce jour moult repentance au nom de l'antiracisme et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

 

Bismarck qualifiait en son temps, les républicains français d'ignorants, d'incapables, de traîtres, et de criminels. En ce début de XXIe siècle, qu'est-ce qui a vraiment changé ?

La république est un système que seuls les ennemis de la France peuvent lui souhaiter, alors que penser de ceux qui nous gouvernent et qui n'ont que le mot de république à la bouche ?

 

En cette période de centenaire de la Grande Guerre, ce sont ces mêmes incapables qui nous offrirent le spectacle grotesque d'un semblant de commémoration du centenaire de la bataille de Verdun. Commémoration aux allures de profanation, plutôt qu'autre chose.

 

Le livre d'André LOEZ, "14-18. Les refus de la guerre, Une histoire des mutins", donne des extraits de lettres de poilus de la Grande Guerre qui en disent long de ce qu'ils pensaient :

 

"Si nous le voulions, tout cela cesserait ! Car si nous étions des hommes il n'y aurait qu'à nous révolter ! A Bas la république".

 

"Tas de vaches, tas de salauds, c'est vous qui faites durer la guerre, buveurs de sang, tas de richards, on vous aura après la guerre, si on a le bonheur d'en sortir".

 

"Ouvrier, fais toi tuer pour les gros et les embusqués".

 

"Vie le Roi!"

 

"A bas la Guerre, et n'oubliez pas que c'est pour démolir le petit peuple".

 

"Pauvre populo, prépare tes gosses pour la boucherie".

 

"Au chiotte les députés et au fumier les sénateurs, tas de fainéants".

Et oui! Beaucoup à cette époque étaient royalistes, ou tout simplement contre le gouvernement.. Les Français de cette époque ne se sont pas battus pour les 'valeurs de la république', mais au contraire, ont été victimes de celles-ci.

 

Que reste-t-il dans l'anniversaire de cette terrible guerre qui fut, dans notre histoire, un véritable génocide de la jeunesse ? De toute cette jeunesse exterminée sur l'autel républicain. Au nom de quoi, sacrifiés idéologiquement, ces hommes partis en guerre non pour une république fantoche, qui depuis deux cent ans traîne une ombre de mort sur notre pauvre pays exsangue, la Révolution, la Commune, les massacres d'ouvriers, la misère ouvrière. Que reste-t-il de ces messages de poilus ? De cette fleur des peuples régionaux, travailleurs et paysans venus mourir aux frontières d'un pays mal défendu ? Des ces Bretons, fils de Chouans, qui avaient déjà, au cours de la Révolution payer le prix fort ? Sans compter le Camp de Conlie, cette horreur de Gambetta (24 octobre 1870-25 janvier 1871) ?

... Que reste-t-il de ces lettres, de ceux qui laisseront leurs femme et leurs enfants, leur jeunesse, leurs rêves ? Relisons ces messages qui restent pour nous des témoignages comme la réalité de ce qu'ils pensaient, exprimant leur dégoût, comme la honte de cette maladie mortelle, nommée 'république', qui en dehors de tout système politique est celui qui ferme l'histoire et détruit tout ce qui nous est cher ?

Le désastre de la troisième république - De Bismarck à la Grande Guerre

Que reste-t-il ? Pour beaucoup, aujourd'hui, c'est du passé. C'est un grand-père, un grand oncle, plusieurs frères qui dorment sur cette terre, là-bas, balayée par le vent de l'Est. Comme tous ces volontaires étrangers, Sénégalais, Marocains, mais aussi Russes, Serbes, Anglais, Canadiens, Américains, et j'en oublie. Qu'ils me pardonnent. Mais j'en appelle à nos mémoires. Et pensons un instant à tous ceux qui restèrent à la nouvelle du décès, ou de la disparition de l'être cher, comme des êtres chers, qui continuèrent une existence, avec l'absence, ce vide, ces souvenirs, dans le sacrifice. Tous ces enfants qui grandirent sans leur père, leurs frères ou leurs oncles, ou leurs amis. Toutes ces femmes qui subirent, car les guerres touchent d'abord les jeunes, et surtout, les femmes et les enfants.

Si cette video doit servir à quelque chose ? C'est maintenir ce souvenir. Pour ne pas oublier. Car demain, d'autres guerres viendront. D'autres conflits surgiront. Et du doigt, nous pointons la responsabilité d'un état lâche, et sanguinaire. Il n'y a pas d'état idéal, mais des gouvernements moins mauvais. Il y a des gouvernements qui malgré l'autorité que nous avons en tant que citoyen à accepter, restent avares et économes du sang humain. Rappelons que la république ne désirait pas moderniser les uniformes, afin d'envoyer en première ligne notre infanterie en bleu à revers rouge, parce que c'étaient les couleurs de la révolution face aux mitrailleuses allemandes ! Nous avons fusillé des hommes sous prétexte de désertion, parce que les officiers ne respectèrent pas leurs paroles, en annulant ou décalant les permissions gagnées au prix du sang.

 

"La honte des républiques et des empires, le crime des crimes sera toujours d'avoir tirer un paysan de la paix dorée de ses champs et de ses charrues et de l'avoir enfermé entre les murs d'une caserne pour lui apprendre à tuer un homme", disait Anatole France.

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